L'hypnose pour arrêter de fumer.
Quelles sont les conséquences du tabagisme sur la santé ?
Le tabagisme est à l’origine de multiples maladies. En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt de son tabagisme. Le seul moyen de se protéger est l’arrêt du tabac.
La cigarette, une « usine chimique ».
La fumée de tabac est un aérosol, c'est-à-dire un mélange de gaz et de particules. Ce mélange se forme à une température pouvant atteindre 1 000° à 1 500 °C. La cendre apparaît, tandis que la fumée se forme. C’est à ce moment que les 2 500 composés chimiques contenus dans le tabac non brûlé passent à plus de 4 000 substances dont beaucoup sont toxiques.
La fumée se refroidit très rapidement avant d’atteindre la bouche du fumeur. Sa composition n’est pas constante et sa nature varie en fonction du type de tabac, de son mode de séchage, des traitements appliqués, des additifs, etc. On y retrouve toujours la nicotine, les goudrons et les agents de saveur mais il en existe beaucoup d’autres, telles que des gaz toxiques (monoxyde de carbone, oxyde d’azote, acide cyanhydrique, ammoniac) et des métaux lourds (cadmium, plomb, chrome, mercure). La nicotine est la substance (un alcaloïde puissant) qui entraîne la dépendance. Celle-ci est très forte : elle apparaît dès les premières semaines d’exposition et pour une faible consommation de tabac.
Les cigarettes « légères » ne diminuent pas les risques.
La fumée des cigarettes dites « light » ou "légères" est quasiment identique à celle des cigarettes classiques. L’effet « light » repose essentiellement sur la présence de micropores au niveau du filtre. Ces derniers permettent à l’air ambiant de diluer la fumée et de réduire la proportion de goudrons et de nicotine inhalée. L’efficacité de ces filtres est testée sur des machines qui « fument » à un rythme et une puissance constantes. Contrairement à la machine, le fumeur dépendant ne dispose ni de chronomètre ni d’appareil pour mesurer le volume des bouffées qu’il inspire. En revanche, il est inconsciemment à la recherche d’une dose précise de nicotine. Lorsqu’il passe à une cigarette « légère », il apprend très rapidement à prendre des bouffées plus grandes de fumée diluée, et la light se transforme en classique. Il ne reste que le goût plus « léger » (du fait de la dilution) et la fausse impression d’une diminution des risques… C’est pour cette raison qu’en septembre 2003, les appellations « light », « légères » ou « mild » ont été interdites.
Le tabagisme est a l’origine de multiples maladies.
Le tabagisme est une cause majeure de maladies, associée à un très fort impact sanitaire sur la santé des populations. C’est la première cause de mortalité évitable, avec environ 75 000 décès estimés en 2015, soit environ 13% des décès survenant en France métropolitaine. En moyenne, un fumeur régulier sur deux meurt des conséquences de son tabagisme.
Un cancer sur trois est dû au tabagisme. Le plus connu est le cancer du poumon, dont 80 à 90 % des cas sont liés au tabagisme actif. Mais d’autres cancers sont également causés par le tabac : gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie, utérus. Le cancer de l’œsophage est plus fréquent en cas d’association du tabac et de l’alcool.
Le tabagisme actif peut également être à l’origine des maladies cardio-vasculaires : fumer est un des principaux facteurs de risque d’infarctus du myocarde. Les accidents vasculaires cérébraux, l’artérite des membres inférieurs, les anévrismes, l’hypertension artérielle sont également liés, en partie, à la fumée de tabac. L’atteinte vasculaire peut aussi provoquer des troubles de l’érection.
La BPCO (ou bronchopneumopathie chronique obstructive) est une maladie respiratoire chronique qui est essentiellement due au tabagisme. Cette maladie peut évoluer vers une insuffisance respiratoire chronique. A tout stade de la maladie, le tabagisme est un facteur aggravant la maladie.
D’autres pathologies ont un lien ou sont aggravées par le tabagisme : les gastrites, les ulcères gastro-duodénaux, le diabète de type II, l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie, l’eczéma, le psoriasis, le lupus, les infections ORL (Nez - gorge - oreilles) et dentaires, la cataracte et la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age) pouvant aboutir à la cécité. Sans oublier la parodontite, maladie des gencives qui provoque le déchaussement et la perte des dents.
Le tabagisme peut également entraîner :
Une diminution des capacités sexuelles et de la fertilité
Une altération de l'épiderme (rides, teint terne, doigts jaunis) car le tabac réduit l'oxygénation de la peau et rend celle-ci terne, moins souple ; ainsi rides et ridules apparaissent de manière précoce
Des affections gingivales, la coloration des dents, l'haleine : le tabac jaunit les dents, provoque des risques de déchaussement et fragilise les gencives
L'altération de la muqueuse buccale et nasale, des lèvres et de la langue, des papilles gustatives, des organes vocaux, des glandes salivaires
Des carences en vitamines B et C
Une altération des artères cérébrales (effets sur la mémoire, la vision, l'audition)
Des atteintes de l'œsophage, de l'estomac.
Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer ne représente pas de risque. Par exemple, le risque d’être victime d’un cancer du poumon dépend du nombre de cigarettes que l’on fume chaque jour, mais également de l’ancienneté de son tabagisme. Le seul moyen efficace pour réduire ce risque est l’arrêt du tabac.
Efficacité de l’hypnose pour arrêter de fumer.
L’hypnose thérapeutique est une approche intéressante pour tous types d’addiction. Elle intervient à un niveau très inconscient, qui permet de corriger le comportement addictif en profondeur. La cigarette est un des motifs les plus courants de consultation en hypnothérapie.
Plusieurs recherches ont mis en évidence l’efficacité des techniques d’hypnose pour le sevrage tabagique. Arrêter de fumer sous hypnose est efficace. Globalement, les études montrent de bons taux d’abstinence et ce plusieurs mois après les séances.
Une étude américaine réalisée en 2007 montre que l’hypnose est plus efficace que les substituts nicotiniques : au bout de six mois, 36% des individus ayant essayé l’hypnose étaient encore abstinents, contre 18% pour le groupe soumis aux patchs.
Une autre, réalisée un an plus tard sur 286 fumeurs, compare les taux d’arrêt du tabac obtenus avec l’hypnose et ceux obtenus avec de simples conseils : l’hypnose a permis d’obtenir des taux d’arrêt de 26% 6 mois après le traitement et 24% 12 mois après, contre respectivement 16% et 14% pour le groupe ayant reçu les conseils.
Les résultats de cette étude, comme de beaucoup d’autres, sont à prendre avec des pincettes, car l’hypnose y a été associée à des patchs nicotiniques.
Pour résumer, l’hypnose pour arrêter de fumer est une méthode pertinente, avec de bons taux d’arrêt. Son efficacité a été vérifiée par de nombreuses études.
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